A priori, “convaincre”, c’est modifier le jugement de l’interlocuteur en recourant à des arguments, des preuves, des faits. Emporter l’adhésion consisterait donc à collectionner un grand nombre de données : telles seraient les fondations d’un discours convainquant.

En réalité, l’argumentation est une condition nécessaire mais non suffisante pour convaincre. Les philosophes de l’antiquité grecque et romaine ont déjà montré qu’on n’emporte pas l’adhésion totale de l’auditoire – son coeur et sa raison – si on ne s’appuie que sur des arguments. Aussi, d’autres moyens doivent nous être connus pour convaincre.

Parmi les moyens dont nous parlons, certains sont appelés « figures de rhétorique ». Celles-ci sont enseignées dès le collège, bien qu’on les qualifie de « figures de style », ce qui laisse croire que ces procédés ont simplement une fonctionnalité galante, élégante, ornementale.

C’est évidemment faux: les figures de rhétorique augmentent l’impact d’un discours argumentatif en sollicitant le coeur de l’auditoire en lieu et place de sa raison.

Les figures de rhétorique sont des outils dont nous devons disposer pour les mettre au service de l’idée que nous voulons défendre. Ainsi, tous ceux qui dénoncent la rhétorique au prétexte qu’elle serait un art de la manipulation sont des hypocrites, puisque ceux-là s’en servent, consciemment ou non, pour convaincre.

De tout ce qui précède, nous gardons en mémoire que convaincre est un art vénérable dont il est nécessaire de connaître les techniques, par amour de la langue française, par amour de la vérité et par amour de la victoire. Car après tout, la vérité, c’est vaincre.

David Jarousseau

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